Comme beaucoup de chefs d’entreprise je n’ai, pendant longtemps, qu’appréhendé le libéralisme par son aspect économique. La liberté d’entreprendre, de commercer, la libre circulation des marchandises et des capitaux.
Mais rapidement, peut être du fait de mon éducation chrétienne et de mon engagement au sein de l’Eglise Catholique, j’ai perçu que le libéralisme ne devait pas oublier l’importance des aspects sociaux.
En effet une application rigoriste de l’économie libérale est susceptible d’entraîner des dérives qui mènent d’une part à la création d’oligopoles et d’autre part à la perte de contrôle des citoyens sur leur économie.
D’un autre point de vue, une politique reposant presque exclusivement sur « le modèle social français », parce que pénalisant le créateur de richesse français, aboutit à une perte de contrôle des grandes entreprises nationales au profit d’investisseurs étrangers (plus de 50% de la capitalisation de la Bourse de Paris est contrôlée par des investisseurs internationaux, principalement des fonds de pension américain).
Ce contrôle par des investisseurs étrangers et non par des entrepreneurs français conduit à une gestion dont le seul but est le profit à court terme au lieu de la création de richesse à long terme. Création de richesse qui bénéficierait aussi bien à l’économie française, qu’aux entrepreneurs et à leurs salariés.
Il est par ailleurs surprenant que nombre de nos politiciens se félicitent de l’attractivité de l’économie française pour les investisseurs internationaux et oublient que les entrepreneurs français sont découragés par la fiscalité, un code du travail archaïque et une administration tatillonne.
La France crée de la richesse … à l’étranger.
Dans le même temps la dette nationale s’accroît, les grandes fortunes émigrent, les créateurs créent à l’étranger, les jeunes diplômés s’expatrient et les pauvres s’appauvrissent.
Un libéralisme social doit favoriser l’initiative individuelle, le contrôle des entreprises par des capitaux français ou européens (par le biais de la création de fonds de pension français, de l’incitation fiscale à la création de PME et TPE), bref créer de la richesse en France ; richesse qui accroîtra les prélèvements fiscaux, non en pourcentage mais en valeur absolue. Prélèvements fiscaux qui permettront pour partie de rembourser la dette nationale et pour partie de pérenniser une politique sociale plus juste.
Une politique sociale qui protège mieux ceux qui sont victimes des accidents de la vie, qui assure une retraite descente aux retraités qui ont cotisé toute leur vie, qui permette aux jeunes de se lancer dans la vie même quant ils sont issus de milieux défavorisés, qui permette aux femmes de choisir librement entre travail et éducation des enfants, qui rembourse mieux des prestations indispensables tels que les soins dentaires, les lunettes …, qui garantisse un logement social à ceux qui en ont besoin et facilite l’accession à la propriété à ceux qui le désirent.
En résumé une politique sociale juste, au profit de ceux qui font des efforts, de ceux qui la méritent et non pas aux professionnels de l’assistanat.
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