Depuis plusieurs mois, la CGT anime une opération de communication sur le dos de travailleurs en situation irrégulière, notamment dans le domaine de la restauration.
On nous dit que ces « travailleurs sans papiers » ont été embauchés par des patrons ignorants leur situation, qu’ils font des travaux que d’autres refusent, qu’ils payent des impôts etc …
De qui se moque-t-on ?
Ces travailleurs sans papiers seraient environ 600 en région parisienne et de bonnes âmes nous expliquent qu’ils font le travail que d’autre refusent. En effet, ils acceptent de travailler dans des conditions salariales et horaires inacceptables. Et justement, ils acceptent ces conditions car ils n’ont pas le choix, ils sont sans papiers, leurs employeurs le savent et en profitent.
On nous dit que leurs employeurs les payent, cotisent et que ces travailleurs payent des impôts.
De qui se moque-t-on ?
Ces travailleurs sont en effet payés, au SMIC, ils ne sont donc pas imposables, mais payés pour un nombre d’heure nettement inférieur aux heures réellement effectuées. J’ai discuté avec certains d’entre eux qui disent travailler jusqu’à 70 heures par semaine pour moins de 1.000 € net par mois !
On nous dit aussi que les employeurs ne trouvent pas de salariés « en situation régulière » pour pourvoir ces postes. Je veux bien croire cela, qui accepterait de travailler pour la moitié du smic.
Je me suis rendu sur le site de l’ANPE, il y a plus de 800 demandeurs d’emploi inscrits, rien qu’à Paris, dans le domaine de la restauration recherchant des postes de plongeurs, commis de cuisine ou des emplois similaires sans qualification !
Quand bien même ils seraient tous régularisés, ils se retrouveraient immédiatement sans emploi et les membres de réseaux mafieux se chargeraient de fournir à ces patrons sans scrupules de nouveaux esclaves, munis de faux papiers, tayables et corvéable à merci.
Et bien entendu la CGT se chargerait à nouveau de prendre leur défense.
Alors que recherche la CGT, en animant ce mouvement, à part se faire sa propre publicité sur le dos d’immigrés exploités.
Qu’on cesse de se moquer de nous, la CGT agit en complice de ces patrons voyous et cautionne cette nouvelle traite, de cette forme moderne de l’esclavage.
Photos prises sur les Champs-Elysées le 12 juillet 2008
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