A l’heure ou tous les politiques, les syndicats, les économistes et les spécialistes de tous poils se penchent sur le problème du chômage, récurrent en France, peut-être serait-il temps de faire un constat simple :
En France tout est fait pour décourager les entrepreneurs d’embaucher et inciter les chômeurs à le rester !
La taxe professionnelle en taxant à la fois la masse salariale et les investissements.
Les charges sociales disproportionnées et mal utilisées.
Un code du travail archaïque et superposant les règlements et multipliant les types de contrats
Une myriade d’aides diverses et si compliquées à comprendre et à mettre en place que la plupart sont inefficaces mais coûtent cher.
Une gestion des sans-emploi partagée entre deux organismes (ANPE & ASSEDIC) communiquant mal et relevant de statuts différents.
Un suivi des chômeurs, un contrôle de la réalité de leur situation et un soutien à leurs démarches inexistant.
Et cette liste n’est pas exhaustive …
Il faut d’urgence redynamiser le marcher du travail en remettant à plat le code du travail et en créant un contrat unique, à durée indéterminée, prévoyant des clauses de sortie facilités en cas de baisse des besoins de l’entreprise en terme de main d’œuvre. Il faut casser le mythe du contrat à durée indéterminé garant de stabilité pour le salarié. Un chef d’entreprise désirant se séparer d’un employé trouvera toujours une faille dans le Code du travail, ou un motif légitime, pour le licencier à moindre frais. En revanche il faut mieux rémunérer les périodes de chômage, tout en mettant en place un organisme unique de suivi ayant les moyens de sa mission, un contrôle plus poussé de la réalité de la recherche d’un emploi, voire une compensation financière temporaire si un chômeur accepte un nouvel emploi lui offrant une rémunération inférieure à 70% de celle de son emploi précédent. Cela lui permettra de se remettre au travail, d’exister socialement, de créer de la richesse, tout en continuant à chercher un poste mieux rémunéré ou correspondant mieux à ses aspirations.
Il faut cesser de saupoudrer les entreprises d’aides, inefficaces pour l’emploi mais rentables pour l’employeur qui sait les utiliser, mais mettre en place quelques aides ciblées à destination des populations fragilisée : les handicapés, les femmes recherchant un emploi après avoir élevé leurs enfants, les chômeurs de plus de 50 ans. Que l’on cesse de nous affirmer qu’il faut aider les jeunes à trouver un emploi. Un jeune, volontaire, trouvera toujours un emploi, même s’il n’est pas au niveau de rémunération et de responsabilité que des enseignants lui laissaient espérer. Il est scandaleux de se donner comme objectif 80% d’une classe d’age titulaire du bac, il faudrait se donner comme objectif 100% d’une classe d’age titulaire d’un diplôme lui permettant de trouver un emploi. Que ce diplôme soit un CAP ou un Master, qu’il soit obtenu par apprentissage, en alternance ou à l’université.
Enfin, le coût du travail en France est un obstacle majeur. Non que les salariés soient trop payés, bien au contraire, mais les taxes et charges sur le travail sont aberrantes dans notre pays. Un salarié recevant un chèque de 1000 € de son employeur en fin de mois sait-il qu’il a coûté réellement plus de 1800 € à ce dernier. Est-il normal qu’une entreprise faisant produire dans un pays ou la main d’œuvre est sous payée, sans protection sociale et soumis à des conditions et durées de travail d’un autre age, ne participe que très peu à l’effort national en terme de protection sociale.
Il est temps de mettre en place dans notre pays une nouvelle répartition des charges sociales. Il faut que le travail redevienne attractif. Il faut baisser rapidement et de façon importante les charges sociales pesant sur le travail et compenser cette diminution par une taxation de la valeur ajoutée. Mieux, il faut mettre en place un système de discrimination positive à l’égard des entreprises employant de la main d’œuvre au dépend de celles faisant produire à l’étranger. Et, osons rêver, il faudrait retirer la gestion de cette manne de centaines de milliards d’Euros des mains de ces organismes soit disant paritaires composé de syndicats dits représentatifs, représentant à peines quelques pourcents des salariés.
C’est à ce prix que l’on créera des emplois durables, et non des CPE ou des emplois jeunes, et de la richesse, car un travailleur gagne plus et dépense plus qu’un chômeur.
Un pays créateur de richesse et d’emplois pourra mieux assurer, et de façon pérenne, une protection sociale efficace et juste.
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