A l’issue de l’atelier sur la contrefaçon au premier jour de l’Université d’Eté 2007 du Medef, j’avais soulevé un certain laxisme d’Ebay concernant la contrefaçon.
En ce deuxième jour, à la fin de la plénière sur « Le web, une règle du jeu mondiale », j’ai eut l’occasion de m’entretenir une dizaine de minute, sur ce sujet, avec le principal intéressé, Alexander Von Schirmeister.
J’ai exprimé notamment l’inquiétude du monde de l’art face à la multiplication des « vrais fausses œuvres d’art « attribuées » à des artistes connus.
Pour ceux qui seraient novices en la matière, il n’est pas rare de voir des «vendeurs non professionnels » proposer sur Ebay des toiles de Bonnard, Vuillard ou Trémois. Ce sont d’ailleurs de très bonnes affaires, car une telle toile « certifiée authentiquement attribuée à », se vendent pour quelques centaines, voire quelques dizaines, d’Euros.
Bien entendu ce sont des faux, tellement grossiers que n’importe quel novice s’en rendrait compte.
Alors pourquoi Ebay laisse t’elle faire, ai-je demandé à son DG.
C’est vrai qu’il existe une procédure de retrait sur demande des détenteurs de droits enregistrés auprès d’Ebay. Dans ce cas le retrait de l’objet incriminé est très rapide, mais le contrefacteur est tout aussi rapide pour remettre l’objet en vente.
Cet aspect de la fraude semblait avoir échappé aux équipes d’Ebay. Alexander Von Schirmeister a semblé intéressé par la proposition que je lui ai faite dans ce cadre.
Il s’agirait de fixer un certain nombre de demande de retraits au delà desquels le compte du vendeur incriminé serait suspendu à titre conservatoire. Ceci afin de laisser le temps au détenteur des droits de justifier ses demandes de retraits, et au vendeur de s’expliquer sur ses « dérapages ».
La balle est dans le camp d’Ebay, date a été prise, nous devons nous rencontrer prochainement, certainement accompagnés de représentants des artistes et du marché de l’art pour tenter de trouver une solution réaliste pour Ebay et acceptable pour les détenteurs de droits.
Patrice Vuillard