Au jour le jour...

Arrêt Sur Image : nouveau Comité de Censure ?

C'est bien ce que l'on pourrait croire suite au retrait d'un de mes articles de la "Une" du Post concernant l'Université d'Eté du MEDEF.

En effet Arrêt sur Image considérant que ce post était trop favorable au MEDEF, le dénonce sur son site (auquel je suis abonné). On me reproche d'être chef d'entreprise (quelle tare de vouloir créer des emplois en France), membre de l'UMP (donc un quasi fasciste) et, cerise sur le gateau, membre de l'American Club de Paris (donc suppôt de l'impérialisme américain), mais omet de citer que je suis membre de la LICRA (manque de place, oubli délibéré ?)

Il n'en fallait pas plus au Directeur du Post pour faire retirer immédiatement mon article de la Une et de le faire savoir à Arrêt sur Image. Nous sommes revenu au bon temps de la censure et de la dénonciation. Bien entendu personne au Post n'a jugé bon de m'informer de leur décision, ni de communiquerleur décision aux lecteurs du Post, par une brève.

Alors revenons sur le fond de mon article.

On m'accuse de faire de la pub pour l'Université d'Eté du MEDEF. Pourquoi pas ? Mon article n'avait pas cet objectif, mais simplement de saluer l'initiative du MEDEF : inviter les bloggeurs de toutes origines, opinions politiques, professions et de les traiter comme le sont les journalistes. De les autoriser à publier, sans contrôle ni censure, sur le blog de l'université d'été. Cet article reflétait mon avis, apportait des informations, était étayé et vérifiable. J'y ai mis des liens, y compris vers mon blog et je ne tentais pas d'y faire passer mon engagement politique, ni de le cacher, il est visible par tous sur mon blog.

Mais voilà où le bât blesse : les bloggeurs ne sont pas des journalistes !

Il faut le leur faire savoir !

Les "vrais journalistes" ne supportent pas la liberté de parole, la rapidité de réaction des bloggeurs et voient en eux une sorte de concurence qui met en exergue tous les points faibles de la presse française.

Manque de recul, manque d'analyse, titres accrocheurs pour vendre du papier mais un contenu souvent fade au goût de réchauffé, et surtout, contrairement à la presse anglo saxonne pas, ou quasiment pas, de journalisme d'investigation.

Lors de l'université d'été du MEDEF en 2007, les bloggeurs avaient déjà fait l'objet d'attaques violentes de la part de journalistes, allant jusqu'à les accuser d'être manipulés par le MEDEF.

M. Schneidermann reprend-t-il le flambeau avant même le début de l'Université d'Eté ? A-t-il l'ambition de remplacer Alain Peyrefitte ?

Université d'Eté du MEDEF : on va "Voir en Grand"

Pour la deuxième année de suite le MEDEF déroule le tapis rouge aux bloggeurs lors de son Université d'Eté qui aura lieu du 27 au 29 août prochain.

En 2007, près d'une centaine de bloggeurs avaient participé à l'UE du MEDEF et avaient pu bénéficier de conditions quasi identiques à celles des journalistes.

Cette année, alors que le thème de l'Université d'Eté est « Voir en Grand », le MEDEF voit en grand aussi pour les bloggeurs. En effet l'objectif de Laurence Parisot est d'avoir près de 200 d'entre eux participer à cet événement incontournable de la rentrée.

Pour « Voir en Grand » les bloggeurs bénéficieront de moyens exceptionnels : accréditation de type « Presse », espace bloggeur avec wifi haut débit, plateau « Web TV », pool d'images mutualisés etc...

J'ai eut la chance d'y avoir participé l'an dernier et je peux assurer que ces moyens ne sont assortis d'aucun contrôle éditorial des posts par l'équipe du MEDEF, alors même que les bloggeurs bloggent en direct sur le Blog de l'Universite d'Eté.Les bloggeurs présents ont des profils extrêmement divers certains sont chef d'entreprise, d'autres étudiants, cadres ou employés et sont de toutes tendances politiques.

Enfin, le millésime de cette année, « Voir en Grand », risque de tenir ses promesses, puisque plus de 180 participants prestigieux animeront les ateliers et la plénière d'ouverture sera présidée par le Roi Abdallah II de Jordanie.

Infos sans filet !

Alors que beaucoup se félicitent de "instantanéité" de l'information grace à Internet, la plupart ne se rendent pas compte des dangers que cela représente. Cette liberté de tout savoir, tout connaitre, sans délais , c'est aussi la liberté de désinformer, de calomnier et de faire des analyses à vif sans recul. La course à l'information sur Internet est devenu un course dangereuse, de l'équilibrisme sans filet. Je ne peux que me féliciter de cette analyse lucide de Franck Louvrier, car cette surinformation tend de plus en plus à une perte de liberté individuelle. Cette perte de liberté ne touche plus seulement les "peoples" ou les "politique" mais tout len monde. Alors après "il est interdit d'interdire" alons nous passer à "trop de liberté tue la liberté" ?

Retrouvez ici l'excellente tribune de Franck Louvrier